Histoire de la rumba flamenca

5. Années 60′ & 70′ – Les pionniers de la rumba catalane

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Années 60 & 70 – Les pionniers de la rumba catalane

La rumba catalane a décollé rapidement, les gitans catalans espagnols l’ont rendue urbaine et populaire

Les trois artistes qui ont rendu la rumba catalane populaire depuis ses débuts à Barcelone sont Antonio González, alias El Pescaílla, Pedro Pubill Calaf, alias Peret, et Josep Maria Valentí « El Chacho » considérés comme les pères du genre.

Juan Castellón Jiménez « El Noy », moins connu, a également été essentiel à l’histoire de la rumba catalane des années 60. Injustement oublié, il a été récemment redécouvert grâce à une réédition de ses chansons, jusqu’alors introuvables.

Festive, facile à aborder, facile à danser, la rumba catalana transcende les clivages sociaux et fait vibrer tout le pays. Dès lors, les succès musicaux s’enchaînent, jusqu’au milieu des années 70. C’est l’âge d’or de la rumba catalane.

Le succès traverse les frontières, la chanson de Peret « Borriquito« , devient disque d’or dans de nombreux pays en 1971.

Suscitant un tel engouement, générant de fortes ventes de disques, le genre a rapidement attiré de nombreux artistes.

Peret, disque d'or avec sa chanson borriquito
Peret, 1971, aux Pays-Bas
El Pescailla
« Muchacho barrigón! »
Peret
« Quien Me Puede Asegurar »
Josep Maria Valentí « El Chacho »
« Gitana de verde oliva »
El Pescailla
« Sarandonga »
El Noy
« Viva Poluà »
Josep Maria Valentí « El Chacho »
« No sé »

Une nouvelle génération de rumberos affûte ses guitares pour les années à venir

Sur les traces des pionniers, dès le début des années 70, on trouve des chanteurs et des groupes très populaires comme Miguel Vargas Jimenez, alias Bambino, célèbre chanteur sévillan d’Utrera, Lola Flores, épouse d’El Pescailla, le duo Los Amaya, Dolores Vargas « La Terremoto », Maruja Garrido, Los Marismeños ou le légendaire chanteur de flamenco Camaron de la Isla.

Les sœurs Muñoz du duo Las Grecas, inspirées par le rock des années 70, le trio Rumba Tres et Los Chichos, ont commencé leur carrière au début des années 70 et sont devenus, après la mort du dictateur espagnol Franco, des vedettes d’un genre de rumba très populaire, appelé rumba taleguera. Libérée de la censure, cette rumba, dérivant de la rumba catalane, a exprimé le désespoir d’une jeunesse oubliée vivant dans les banlieues, délaissée tout autant lors de la période dite de Transition démocratique. Elle deviendra la bande-son d’une réalité sociale, celle du Quinqui, qui a encore un impact sur la culture espagnole aujourd’hui. Nous y reviendrons plus tard.

Camaron, l’un des plus grands chanteurs de flamenco de tous les temps, a choqué les puristes du flamenco avec ses enregistrements de rumba. Ses interprétations sont d’une superbe qualité musicale, fusionnant la rumba et le flamenco avec style.
Lola Flores et El Pescailla
« Llamame »
Maruja Garrido
« Son Son Sera »
Dolores Vargas « La Terremoto »
« A chi li pú »
Los Amaya
« Zapatero Remendón »
Las Grecas
« Te estoy amando locamente »
Rumba Tres
« Rumbamania »
Los Marismeños et Paco de Lucia
« Caramba, carambita »
Los Chichos, « Ni mas ni menos » – enregistré en février 1974

AU PROCHAIN CHAPITRE :

A la même époque, en France, les Gitans, gardiens de la tradition, sont en train de préparer un genre de rumba gitane qui connaîtra un succès planétaire.